Dans une lettre publiée par l’ancien président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, à travers son avocat Mounir Ben Salha, l’ex-chef d’Etat en exil en Arabie Saoudite, annonce son intention de retourner prochainement dans son pays.
«Soyez sûrs que je reviendrai avec la volonté d’Allah» en Tunisie, dit-il à la fin de son message publié sur la page Facebook de Ben Salha. C’est la première fois que Ben Ali s’est exprimé depuis la révolution dans son pays qui avait mis fin à son règne.
Il a remercié «les milliers des Tunisiens qui l’ont submergé de lettres d’amour et de respect». Est-ce une manière subtile de montrer qu’il jouit encore d’une certaine sympathie auprès de ses compatriotes, malgré la mauvaise étiquette de dictateur qui lui a été collée?
L’ancien président a affirmé qu’il suit «la situation» de son pays comme c’est le cas pour «chaque Tunisien qui ne peut que souhaiter le meilleur pour sa nation». Il a souhaité à la Tunisie la stabilité, le progrès, et le développement.
Ben Ali a particulièrement souligné la bonne foi qui avait toujours conduit ses actions alors qu’il était à la tête du pays. «J’ai eu la chance d’assumer la responsabilité nationale de conduire la Tunisie et l’on se présentera devant Allah et devant l’Histoire pour être jugés, avec ce qu’on a réalisé et ce qu’on n’a pas réalisé. Mais nous n’avons pas surenchéri, quand nous étions au pouvoir, par rapport à ceux qui nous avaient précédé, et nous n’avons pas cherché à utiliser le passé pour justifier la légitimité de notre présent en ce temps-là», a-t-il déclaré.
Le message d’Ali a suscité des réactions contradictoires. Si certains Tunisiens ont montré leur satisfaction d’avoir des nouvelles de leur ancien dirigeant, d’autres par contre, ont proféré des injures ou carrément remis en cause l’authenticité de la lettre.