L’ex-ministre zambienne du Développement communautaire et des Services sociaux, Emerine Kabanshi, a été interpellée, ce mercredi 15 mai, par la police pour des soupçons de détournements de fonds dans un programme public d’aide sociale.
C’est cette affaire de corruption présumée qui avait conduit, en 2018, le Royaume-Uni à suspendre le versement de son aide bilatérale à la Zambie. La ministre avait été alors limogée par le Président Edgar Lungu.
Selon un communiqué des agences zambiennes de lutte contre la corruption et de lutte contre le blanchiment d’argent, Kabanshi a été arrêtée «pour abus de pouvoir». Libérée ensuite, sous caution, la ministre comparaitra incessamment devant un tribunal.
Depuis plusieurs années, le régime de Lungu est régulièrement taxé de corruption et de dérive autoritaire par l’opposition.
En février dernier, le ministre des infrastructures routières, Ronald Chitotela, avait été interpellé et mis aux arrêts. Il était soupçonné d’avoir caché une propriété «acquise par le biais d’un crime» et d’avoir acheté «illégalement» une autre propriété, selon la Commission anticorruption. Il était le premier haut responsable gouvernemental interpellé par la police pour des accusations de corruption.
L’année passée, le ministre des Affaires étrangères, Harry Kalaba, avait démissionné pour dénoncer le nombre grandissant des scandales financiers au sommet de l’Etat.