Les journalistes Geoffrey Livolsi et Mathias Destal, cofondateurs de Disclose, ont été auditionnés mardi dernier par la Direction générale du renseignement intérieur français (DGSI) suite à la publication, il y a un mois, d’une enquête comportant des documents «Secret défense» sur les armes françaises employées par l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis (EAU) dans le conflit armé au Yémen.
Livolsi et Destal ont dénoncé mardi le «cadre procédural» de leur audition par les services de renseignement tricolores, avant de déplorer une «tentative d’intimidation».
Ils ont précisé dans un communiqué, que les enquêteurs des services de renseignement les ont informés «qu’ils n’étaient pas entendus en tant que journalistes».
A la même occasion, « ils ont appris que l’enquête préliminaire ouverte en décembre dernier était conduite sous l’autorité de la ‘section terrorisme et atteinte à la sûreté nationale’ du parquet de Paris ».
Dans la foulée, les deux journalistes ont fermement dénoncé ce cadre procédural. Par la suite, ils ont déclaré avoir «agi dans l’exercice de leur mission d’information du public». De leur avis, cette procédure les prive «des garanties apportées par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse».