Un couvre-feu a été instauré jeudi à Béoumi, une ville situé au centre de la Côte d’Ivoire, au lendemain des violents affrontements intercommunautaire entre les Baoulé (autochtones) et les Malinké (allogènes) faisant 3 morts et une quarantaine de blessés.
Diverses thèses sont avancées sur les véritables raisons de ces affrontements, qui ont occasionné d’importants dégâts et qui pourraient mettre à mal, la cohésion sociale dans la région du Gbèkè (centre).
Selon certaines sources d’informations, tout serait parti, d’un accrochage entre un chauffeur de taxi-moto et un autre chauffeur de taxi.
Jeudi, aucune activité n’était perceptible. Les deux camps continuaient de se regarder en chiens de faïence, armés, pour la plupart, d’armes blanches et quelquefois même d’armes à feu, notamment des fusils calibre 12.
C’est dans cette atmosphère presque de « guerre » que Méledj Mel, préfet du département de Béoumi, a convoqué, aux environs de 11h, à sa résidence, une réunion d’information et d’échanges avec tous les chefs de communauté.
Faisant le bilan de ces affrontements, le préfet a déploré la mort de trois personnes et une quarantaine de blessés. Il a aussi noté des dégâts matériels très importants.
Compte tenu de la tension qui est toujours perceptible, l’autorité administrative a décrété un couvre-feu de 18h à 6h du matin. Il a aussi annoncé, en appui à la gendarmerie et à la police, l’arrivée de militaires en provenance de Bouaké, Yamoussoukro et certainement d’Abidjan.
M.Mel a demandé aux chefs présents de constituer des délégations mixtes qui, à l’issue de la réunion, iront rencontrer les différentes communautés en vue de ramener la paix définitive dans la capitale godê.
Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, par ailleurs député de Béoumi, est arrivé jeudi au nom du gouvernement, pour une série de rencontres avec toutes les communautés en vue, de ramener le calme.