Le Parlement de l’Etat américain du Missouri a adopté vendredi dernier, un texte très restrictif sur l’avortement, à l’instar des dispositions légales similaires adoptées depuis le début 2019, dans le Kentucky, le Mississippi ou encore l’Ohio.
En vertu de ce texte, il est interdit aux médecins de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse (IVG) après la huitième semaine, un acte passible d’une peine pouvant atteindre jusqu’à 15 ans de réclusion. La mesure prévoit néanmoins des exceptions en cas d’urgence médicale, mais pas pour les victimes de viol ou d’inceste.
La disposition légale devrait incessamment être invalidée par les tribunaux, car elle est contraire à l’arrêt emblématique de la Cour suprême, Roe V. Wade, qui a légalisé le droit à l’avortement en 1973.
Mais le Missouri, qui est un Etat rural et religieux du centre des Etats-Unis, a pour objectif de faire appel jusqu’à la haute cour afin d’annuler cette décision.
Dans le même ordre d’idées, l’Alabama (sud) a récemment adopté un texte interdisant toutes les IVG excepté en cas de danger mortel pour la mère, avec des peines pouvant atteindre jusqu’à 99 ans de réclusion pour les médecins.
En Géorgie, l’avortement est désormais interdit dès que les battements de cœur du fœtus sont perceptibles, soit vers la sixième semaine de grossesse.