C’est hier dimanche qu’a pris fin le vote marathon de six semaines pour les législatives, les plus grandes de l’Histoire, en Inde. Le verdict est attendu pour jeudi prochain, le jour du comptage des voix.
Ce sont 900 millions d’électeurs pour 1,3 million d’habitants qui étaient appelés à voter pour ce scrutin géant pour élire un total de 543 députés. Le taux de participation s’est établit à 66% aux précédentes phases du scrutin, un niveau habituel pour ces élections, temps fort de la vie de la troisième économie d’Asie.
Les élections se sont déroulées en sept étapes, depuis le 11 avril, en raison des dimensions géographiques hors normes de l’Inde, entre les villages en haute altitude du Ladakh, la poussiéreuse plaine du Gange et les mégapoles polluées de New Delhi et Calcutta.
L’issue de ces élections est très attendue, tant la société indienne est polarisée. Devenu en 2014 l’un des premiers représentants de la vague de dirigeants populistes arrivés au pouvoir à travers le monde ces dernières années, le chef de gouvernement Narendra Modi espère décrocher un deuxième mandat de cinq ans à l’issue d’une campagne acrimonieuse.
Son parti, le BJP (Bharatiya Janata Party), a centré cette campagne sur la personne de Modi et la question sécuritaire, se présentant en rempart au Pakistant, au détriment du message de développement économique promu lors de leur élection initiale. En face de lui, une myriade de puissants partis régionaux se dressent, dont le parti du Congrès emmené par l’héritier de la dynastie Ghandi, Rahul.