Après plusieurs mois de grève qui faisait planer le spectre d’une « année blanche », le gouvernement malien et les syndicats de l’Education nationale, ont signé un accord prévoyant la reprise des cours dès ce lundi matin, ont annoncé les deux parties.
« Nous avons décidé de mettre fin à la grève. Les cours reprendront lundi 20 mai sur tout le territoire national », a déclaré la presse Adama Fomba, responsable d’un des huit syndicats d’enseignants signataires du procès-verbal de conciliation avec le gouvernement.
L’accord en dix points a été conclu au cours d’une rencontre sur la crise scolaire samedi avec le Premier ministre Boubou Cissé.
« Il n’y a ni perdant, ni gagnant, c’est le Mali qui gagne. La fin de cette grève permettra à nos enfants de reprendre le chemin de l’école, et aux enseignants de jouer leur rôle », a pour sa part déclaré à le ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, Oumar Hamadoun Dicko.
Cet accord, prévoit notamment l’octroi aux enseignants d’une prime de logement et d’une prime de documentation, ainsi que « l’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant » en Conseil des ministres.
Selon un communiqué du gouvernement, les parties sont notamment convenues de « 20.000 FCFA (environ 30 euros) de majoration de l’indemnité de résidence ».
Depuis plusieurs mois, les enseignants observaient des grèves très suivies, qui ont notamment entraîné des manifestations de professeurs et d’étudiants.
Les enseignants exigeaient, la régularisation de la situation administrative et financière pour des sortants des grandes écoles, de l’application effective et immédiate du décret relatif aux primes des fonctionnaires dans le cadre de leur mission, de l’intégration des fonctionnaires non enseignants dans les corps des enseignants et l’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant, l’octroi d’une prime de documentation, l’octroi d’une prime de logement, l’accès des fonctionnaires enseignants des Collectivités aux services centraux de l’Etat.