Le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé lundi, à l’union face à l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC), qui a fait près de 1.200 morts depuis août.
«J’ai rencontré le président de la RDC et des responsables de l’opposition, nous avons parlé ensemble des mesures à mettre en place pour lutter contre cette flambée parce que Ebola ne prend pas partie, Ebola c’est l’ennemi public numéro un», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus qui s’exprimait à l’occasion de l’ouverture de la 72ème Assemblée de l’OMS, l’organe décisionnel suprême de cette agence spécialisée de l’ONU.
« A moins que nous nous unissions pour mettre un terme à cette flambée, on court le risque qu’elle se répande et qu’elle coûte encore beaucoup plus cher et qu’elle soit encore beaucoup plus agressive », a-t-il ajouté.
Depuis le début de l’épidémie, il y a eu quelque 1.160 décès pour 1.760 cas confirmés et probables, selon l’OMS.Le nombre de nouveaux cas a fortement augmenté au cours des dernières semaines.
Sur le terrain, les travailleurs humanitaires font face à des résistances et des violences dans une région où plusieurs groupes armés sont actifs. En outre, rumeurs et défiance entravent le travail des personnels de santé : une partie des habitants sont dans un déni de la maladie, et s’opposent parfois avec violence aux enterrements sécurisés pour éviter la propagation du virus.
« Depuis le mois de janvier, il y a eu des dizaines d’attaques menées contre des structures de santé dans le Nord-Kivu », a détaillé le chef de l’OMS. « Chaque attaque donne au virus un avantage et empêche les intervenants d’agir ».
Il a par ailleurs appelé les pays à adopter au cours de l’Assemblée mondiale le budget proposé pour 2020-2021, qui s’élève à 4,8 milliards de dollars soit près de 420 millions de plus que la précédent.
L’actuelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola, déclarée en août dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri (est du pays), est la dixième et la plus grave enregistrée sur le sol congolais depuis 1976. Elle est la deuxième la plus grave après celle en Afrique de l’Ouest de 2014-2016 (plus de 11.000 morts en Guinée, Sierra Leone et au Liberia principalement).