Au Soudan, le Conseil militaire de transition (CMT) et l’alliance des forces d’opposition (ALC) entretiennent l’espoir de parvenir à un accord politique pour réussir la transition démocratique dans le pays, malgré les divergences qui les opposent.
Dans un communiqué commun publié ce mardi, les deux parties ont promis de «travailler ensemble à la conclusion d’un accord urgent», mais ont reconnu qu’ils ont toujours des divergences notamment sur la représentation des militaires et des civils au sein du futur Conseil souverain censé assurer la transition, ainsi que sur l’identité de la personne qui présidera ce nouvel organe exécutif.
Ce lundi, tout comme dimanche, les négociations avaient déjà achoppé sur ce différend, les deux parties souhaitant chacune prendre la tête et ravir la majorité des sièges du Conseil souverain, une institution clé de la transition qui doit se substituer au Conseil militaire pour une période de trois ans, avant la tenue d’élections.
Toutefois, les deux parties se sont mises d’accord ces derniers jours sur les pouvoirs dévolus au Conseil souverain, à un cabinet et à une future Assemblée législative.
Ils ont également convenu que la période de transition doive durer trois ans, dont les six premiers mois seraient consacrés au rétablissement de la paix dans tout le pays, et que l’Assemblée législative comprenne 300 membres, dont les deux tiers issus de l’ALC.
Le CMT dirige le Soudan depuis le 11 avril 2019, date à laquelle le président Omar el-Béchir a été destitué et arrêté par l’armée et sous la pression d’un mouvement populaire après près de 30 ans de règne sans partage.