Seize otages camerounais enlevés récemment dans l’Est du Cameroun et pris en otages par des rebelles du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), ont été libérés ce mercredi.
Un religieux polonais qui était également détenu en otage par les rebelles en république centrafricaine (RCA), a été lui aussi libéré, précise la présidence de la république du Cameroun, dans un communiqué diffusé mercredi.
« Le président de la République, S.E. M. Paul Biya, annonce à l’ opinion publique nationale et internationale qu’une opération spéciale des forces de défense et de sécurité camerounaises a permis la libération cette nuit de 26 mercredi de 16 otages camerounais enlevés par un groupe armé centrafricain dans la région de l’Est, ainsi que du prêtre polonais, Matheus Tiédi enlevé en RCA », souligne le communiqué publié par le secrétaire général de la présidence.
Le communiqué ne donne cependant aucun détail sur l’opération qui a permis la libération des 16 otages camerounais.
Parmi ces derniers, figurent deux chefs traditionnels, dont un enlevé avec sa famille, des bergers, des villageois et deux camionneurs. Ils avaient été enlevés dans la zone frontalière séparant la RCA du Cameroun, lors de deux attaques successives attribuées au Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC).
Les rebelles armés du FDPC s’activent encore dans la partie occidentale de la RCA, une zone située sur l’axe menant au Tchad, proche de la frontière camerounaise.
Le groupe est dirigé par Abdoulaye Miskine, membre de l’ex-coalition rebelle de la Séléka ayant pris le pouvoir en mars 2013 à Bangui. Le chef rebelle étant détenu depuis plus d’un an, au Cameroun, ses partisans tentent par leurs attaques et prises d’otages sur le territoire camerounais, de mettre la pression sur les autorités de Yaoundé, pour obtenir sa libération.
Peu après la libération des seize otages camerounais, le président Paul Biya a salué « la contribution appréciable » de son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, à travers son rôle de médiateur dans la crise centrafricaine au nom de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).