Le gouvernement irakien envisage incessamment de dépêcher des délégations à Washington et à Téhéran dans le but d’essayer de calmer les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran actuellement en pleine crise diplomatique, a indiqué mardi le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi.
Rappelons que les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de l’accord sur le nucléaire iranien il y a un an, avant de rétablir des sanctions économiques contre l’Iran. Depuis, les tensions entre ces deux pays, qui, chacun est allié de l’Irak, n’ont pas cessé de prendre de l’ampleur.
Cette situation s’est empirée depuis l’entrée des Gardiens de la Révolution, forces d’élite du régime iranien, sur la liste américaine des mouvements «terroristes» et le renforcement, au début de ce mois, des effectifs militaires américains au Moyen-Orient devant de présumées «menaces» iraniennes. D’aucuns redoutaient même un conflit armé.
Dans ce contexte, Bagdad a décidé de jouer la médiation entre les deux protagonistes et compte «envoyer très prochainement des délégations à Téhéran et Washington pour pousser à l’apaisement, dans l’intérêt premièrement de l’Irak … et de la région en général», a indiqué le chef du gouvernement irakien lors d’une conférence de presse.
La Zone verte de Bagdad, quartier ultrasécurisé où se situe l’ambassade des Etats-Unis, a été visée par une roquette, quelques jours après le rappel par Washington de son corps diplomatique non essentiel en Irak.