Les derniers chiffres des organismes internationaux en charge du secteur énergétique indiquent que l’Afrique subsaharienne est toujours à la traîne en matière d’accès à l’électricité.
Et ses populations constitueraient la majeure partie des 650 millions de personnes qui n’auront toujours pas accès à l’électricité en 2030 dans le monde, si aucun engagement politique fort n’est pris.
Dans leur rapport conjoint, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, les Nations unies, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estiment que «l’accès à l’énergie a considérablement progressé ces dernières années, le nombre de personnes sans électricité passant de 1,2 milliard en 2010 à un milliard en 2016, puis à environ 840 millions en 2017».
Le taux d’électrification mondial a en outre atteint 89% et 153 millions de personnes supplémentaires ont accès à l’électricité chaque année. Néanmoins, les pays les plus pauvres et les régions les plus reculées d’Afrique subsaharienne sont celles qui progressent le moins vite.
En outre, près de trois milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une cuisine «propre» en 2017, résidant principalement en Asie et en Afrique subsaharienne. Et elles devraient être encore de 2,2 milliards en 2030, ce qui n’est pas sans impact sur la santé et l’environnement.
«Les progrès sont trop lents pour atteindre l’objectif d’accès universel à une cuisine propre d’ici 2030», estime Maria Neira, directrice du Département de la santé publique à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Elle préconise alors des «actions ciblées» pour prévenir quelque quatre millions de décès par an, dus en particulier à la pneumonie, aux maladies cardiaques, aux accidents vasculaires cérébraux, aux maladies pulmonaires et au cancer, attribués à la pollution atmosphérique au sein des logements.