L’attaque de «bandits» armés mardi contre un village de fermiers, dans l’Etat de Katsina, au nord-ouest du Nigeria, a fait une vingtaine de morts, a annoncé mercredi la police nigériane.
Les assaillants arrivés en moto ont lancé leur raid contre le village de Yargamji (district de Batsari) en ouvrant le feu sur les habitants et « ont tué 18 personnes », a déclaré le porte-parole de la police de l’Etat de Katsina, GamboIsah.
Une milice d’auto-défense est arrivée d’un village voisin pour défendre les fermiers attaqués et les combats se sont poursuivis dans la forêt où les cadavres de deux miliciens tués par balle ont ensuite été récupérés, selon la police.
Un raid du même type a visé le village proche de Mara Zamfarawa où cinq autres villageois ont été tués, selon des habitants.
L’État de Katsina, à quelque 350 km au nord d’Abuja, la capitale fédérale, est le théâtre d’une série d’attaques similaires depuis ces derniers mois.
Les gangs criminels, qui n’ont pas d’idéologie affichée, mènent régulièrement des raids dans les villages, volant du bétail, brûlant des maisons, pillant de la nourriture et procédant à des enlèvements contre des rançons.
Début mai, un groupe de 150 hommes armés, à moto, a tué au moins 15 personnes dans deux villages du nord-ouest du Nigeria, volant du bétail et brûlant des maisons, a annoncé la police.
L’attaque s’est déroulée, dans les villages de Gobirawa et Sha Ka Wuce, dans l’Etat de Katsina, selon la porte-parole de la police régionale, Gambo Isa.
Par ailleurs, des hommes armés ont attaqué une école de filles à Moriki, dans l’Etat de Zamfara (nord), « dans l’intention d’enlever des écolières », selon le porte-parole de la police de l’Etat, Mohammed Shehu.
Les communautés rurales ont formé des milices d’autodéfense pour pallier le manque de policiers ou de militaires dans ces zones difficiles d’accès, mais ces milices sont elles-mêmes accusées d’exécutions extrajudiciaires, ce qui exacerbe les violences.