Selon un rapport de cinq institutions internationales, quelque 650 millions de personnes n’auront, toujours, pas accès à l’électricité en 2030 dans le monde, essentiellement en Afrique subsaharienne, si aucun engagement politique fort n’est pris.
Cette étude menée par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, les Nations unies, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mesure les progrès en matière d’énergie par rapport à l’objectif global qui est d’assurer une énergie abordable, fiable, durable et moderne pour tous d’ici 2030.
Il apparaît que de gros efforts ont été faits pour déployer la technologie des énergies renouvelables pour la production d’électricité et pour améliorer l’efficacité énergétique à travers le monde.
Néanmoins, les pays les plus pauvres et les régions les plus reculées d’Afrique subsaharienne sont celles qui progressent le moins vite.
De plus, près de trois milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une cuisine « propre » en 2017, résidant principalement en Asie et en Afrique subsaharienne. Et elles devraient être encore de 2,2 milliards en 2030, ce qui n’est pas sans impact sur la santé et l’environnement.
« Les progrès sont trop lents pour atteindre l’objectif d’accès universel (à une cuisine propre) d’ici 2030 », selon Maria Neira, directrice du Département de la santé publique à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’Inde, le Bangladesh, le Kenya et la Birmanie comptent parmi les pays où les progrès réalisés ont été les plus importants depuis 2010, constatent en outre les auteurs de ce rapport dont la quatrième édition est rendue publique mercredi.
Le rapport met en lumière le retard pris en matière d’utilisation d’énergies renouvelables pour le chauffage et les transports.
Ces énergies comptaient pour 17,5% de la consommation d’énergie totale en 2016 contre 16,6% en 2010.