La justice zimbabwéenne vient de relaxer cinq personnes arrêtées en début de semaine, pour tentative de coup d’Etat contre le régime du président Emmerson Mnangagwa.
Les cinq accusés, tous des militants de la société civile zimbabwéenne, avaient été interpellés lundi et mardi à l’aéroport de la capitale Harare. Selon l’Association des avocats zimbabwéens des droits de l’homme (ZLHR) qui les défend, la police leur reprochait d’avoir participé, aux Îles Maldives, à une réunion organisée par une mystérieuse ONG serbe «avec l’intention de renverser un gouvernement constitutionnellement élu».
Quelques jours avant leur arrestation, le journal d’Etat «The Herald affirmant» publiait un article où il affirmait qu’«un groupe d’organisations louches en lien avec le MDC (Mouvement pour le changement démocratique, opposition) se préparaient à causer des troubles civils le mois prochain».
Mais pour la Coalition de la crise au Zimbabwe qui fait partie des associations visées, c’est plutôt «la police, le gouvernement et les médias d’Etat (qui) conspirent en vue de criminaliser le travail des défenseurs des droits de l’homme, avec des allégations infondées visant des dirigeants de la société civile».