Sur la base de la législation anti-espionnage des Etats-Unis, la justice américaine a annoncé jeudi 17 nouveaux chefs d’inculpation à l’encontre du créateur de WikiLeaks, Julian Assange.
A l’heure actuelle, Julian Assange est en détention à Londres et fait l’objet d’une procédure d’extradition vers les Etats-Unis. Entre temps, la justice américaine s’est appuyée sur des textes anti-espionnage pour l’inculper à nouveau.
Washington reproche à ce professionnel des médias d’avoir mis en danger certaines de ses sources lors de la publication, en 2010 par son site, de plusieurs documents militaires et diplomatiques à caractère confidentiel.
Par ailleurs, l’administration américaine accuse Julian Assange d’avoir « comploté » avec l’ancien analyste militaire Chelsea Manning, à l’origine de cette fuite de documents.
L’Australien est soupçonné d’avoir «aidé et incité» Chelsea Manning, à obtenir des informations confidentielles en sachant qu’elles pouvaient être utilisées au détriment des Etats-Unis et à l’avantage d’une nation étrangère», a précisé le département de la Justice, en annonçant les 17 nouveaux chefs d’accusation.
Cela a immédiatement fait bondir les organismes de défense de la liberté de la presse. « C’est la fin du journalisme sur les sujets de sécurité nationale et la fin du premier amendement », a commenté l’organisation Wikileaks sur le réseau social Twitter.
Pour sa part, Reporters Sans Frontières (RSF) a estimé que cette inculpation «pose une menace directe à la liberté de la presse et au journalisme d’investigation».