Selon les premiers résultats des législatives publiées hier jeudi, le BJP (Bharatiya Janata Party), le parti du Premier ministre sortant, figure en tête dans 303 circonscriptions. Narendra Modi est plus que jamais en bonne position pour s’offrir un deuxième mandat à la tête de l’Inde.
D’après le site de la commission électorale, le BJP était en tête hier à 17h30 locales (12h00 GMT) dans 303 circonscriptions, sur 542 sièges de députés à la chambre basse du Parlement. Principale formation d’opposition, le Congrès était en route pour remporter seulement 50 circonscriptions.
Le résultat de ce scrutin pourrait être symboliquement plus catastrophique encore puisque, Rahul Ghandi, l’héritier de la dynastie à la tête du parti du Congrès, pourrait même être battu dans sa circonscription familiale d’Amethi, dans l’Uttar Pradesh, dans le nord du pays, où la candidate du BJP possédait une légère avance dans le comptage des voix à la mi-journée.
Bien qu’encore provisoires, ces résultats suggèrent que l’hémicycle de la Lok Sabha devrait être dominé dans les cinq prochaines années par les nationalistes hindous et il est presque sûr que le BJP devra encore y détenir seul la majorité parlementaire de 272 sièges, une situation peu courante das l’histoire politique du pays, plutôt habitué aux larges coalitions.
Avec un bilan économique en demi-teinte, une croissance de 6.7% en 2017-2018 jugée insuffisante au regard du potentiel et des besoins du pays de 1.3 milliards d’habitants, Narendra Modi avait fait de ces législatives un quasi-référendum sur sa personne et axé sa campagne sur un discours sécuritaire anxiogène, s’érigeant en défenseur de la nation.
Environ 67% des 900 millions d’électeurs indiens se sont déplacés pour voter. Le vote marathon dans la démocratie la plus peuplée du monde se sera étalé sur six semaines entre avril et mai, ce qui en fait le plus grand scrutin jamais organisé dans l’Histoire.