Au lendemain de l’annonce par les autorités britanniques de la faillite de British Steel, la CFDT (Confédération française démocratique du travail) de l’usine British Steel France Rail d’Hayange, dans la Moselle, a exprimé son inquiétude hier jeudi. Les autorités britanniques ont annoncé mercredi la faillite de British Steel, dont les actifs au Royaume-Uni vont être vendus pour payer les salariés et les fournisseurs.
L’usine d’Hayange, qui produit des rails, a été rachetée en 2016 au géant indien Tata Steel. Cette usine emploie environ 420 personnes, sans compter les intérimaires et les sous-traitants, soit deux fois que l’aciérie ex-Ascoval, dans le Nord, également reprise par le groupe britannique. Son syndicat a tenu à se faire entendre, ne se priant pas de rappeler que l’usine d’Hayange employait deux fois plus de salariés que l’aciérie également reprise par British Steel ex-Ascoval, cette dernière concentrant l’attention des autorités du pays.
Dans son communiqué publié hier jeudi, la CFDT rappelle que l’usine d’Hayange, qui n’est pas encore en redressement judiciaire ou en liquidation, dépend directement de l’usine de Scunthorpe, le site géant de British Steel dans le nord-est de l’Angleterre, dont l’arrêt pourrait purement et simplement entraîner celui de l’usine d’Hayange.
Concrètement, le syndicat s’inquiète pour l’approvisionnement de l’usine en blooms, ces pièces d’acier qui servent à fabriquer les rails de 108 mètres de long. L’usine d’Hayange en a en stock pour un mois de production et ne voit pas pour l’heure de fournisseurs satisfaisants en remplacement de l’usine d’Angleterre.