Le ministère congolais de la Santé a recensé 132 attaques contre les équipes sanitaires depuis le début de l’épidémie d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo, avec un bilan humain de quatre morts.
«Entre le 1er août 2018 et le 20 mai 2019, 132 attaques contre des formations sanitaires ont été enregistrées dans le cadre de l’épidémie d’Ebola, causant quatre morts et 38 blessés parmi les agents de santé et les patients», a indiqué le ministère dans son dernier bulletin quotidien diffusé vendredi.
Des infirmiers « ont dénoncé les menaces de mort et de destruction des structures sanitaires qu’ils reçoivent ces derniers jours en raison de leur rôle dans la riposte contre Ebola », ajoute le ministère.
Lors d’une assemblée générale jeudi ils ont demandé aux autorités «de s’impliquer pour mettre fin à ce phénomène de violence contre les agents de santé car, si les menaces ne cessent pas, ils envisagent de faire une grève sèche».
Les Nations unies viennent de nommer l’actuel représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC, David Gressly, un «coordinateur de l’intervention d’urgence» contre l’épidémie d’Ebola, pour entreprendre de nouveaux efforts dans la riposte.
Selon un communiqué de l’OMS, « il supervisera la coordination des activités de soutien international à la lutte contre le virus Ebola et veillera à ce qu’un environnement favorable – en particulier sur le plan sécuritaire et politique – soit en place pour que la lutte contre le virus Ebola soit encore plus efficace ».