Les ministres des douze pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont décidé de maintenir le plafond de leur production du pétrole fixé il y a trois ans, à savoir 30 millions de barils par jour.
Cette décision a été prise à l’issue de deux jours de rencontres informelles et cinq heures de discussions en séance plénière tenue ce jeudi 27 novembre à Vienne en pleine crise provoquée par la chute des cours du baril.
« Nous avons débattu et à la fin nous avons décidé de maintenir les 30 millions de B/J comme niveau de production pour les six prochains mois», a annoncé au cours d’une conférence de presse, le secrétaire général de l’organisation, Abdallah El-Badri.
Mais ce consensus ne préjuge en rien d’un quelconque changement de la position des défenseurs de la baisse du volume de production par les membres du cartel. Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Rafael Ramirez, serait sorti mécontent de la réunion, ignorant même les sollicitations de la presse.
Mais pour le chef de file du cartel, l’Arabie Saoudite farouchement opposée à la réduction de la production, la bataille est gagnée. «C’est une bonne décision», a déclaré le ministre saoudien du pétrole, Ali al-Naïmi, à l’issue de la réunion. L’Arabie Saoudite ne consent pas de revoir son quota, alors que d’autres gros producteurs comme les Etats-Unis, gardent leur production à un haut niveau.
Si Ryad peut compter sur ses réserves financières pour supporter la chute des cours mondiaux de l’or noir, les pays forts dépendants des recettes pétrolières comme l’Algérie et la Libye, sont à présent de prendre leur mal en patience.
Les retombées de cette décision ne se sont pas fait attendre. Les prix du baril sont tombés au dessous de 72 dollars pour le Brent et 67 dollars pour le West Texas Intermediate (WTI) à New York, atteignant leur niveau le plus bas depuis 2010.
L’Agence internationale de l’énergie préconise, en raison de la surabondance de l’offre d’or noir, que cette situation de la chute des prix devait durer jusqu’à la fin du premier semestre 2015. Depuis juin dernier, les prix du pétrole brut ont chuté de plus de 30%.