Des sources proches du dossier ont rapporté hier lundi que les administrateurs de Renault vont se réunir dans les jours à venir en sessions de travail formelles avec l’objectif de prendre une décision sur une éventuelle fusion avec Fiat Chrysler Automobile (FCA). Ce projet a déjà reçu le soutien de Paris et de Rome.
Le conseil d’administration de Renault devra prendre une décision sur la signature éventuelle d’un accord non-contraignant avec FCA pour avancer sur la proposition du constructeur italo-américain de négocier une fusion entre égaux. Renault a annoncé dans un communiqué publié hier lundi avoir reçu « une proposition de FCA concernant une potentielle fusion à 50/50 entre le Groupe Renault et FCA, proposition qu’il dit examiner avec intérêt.
Cette fusion aboutirait à la création d’une entité dotée d’une « structure de gouvernance équilibrée » avec une « majorité de membres du conseil d’administration étant indépendants ». Dans un autre communiqué, FCA a indiqué que la nouvelle entreprise sera le troisième constructeur automobile mondial, avec des ventes de 8.7 millions de véhicules et « une forte présence dans des régions et sur des segments clés ».
Le groupe italo-américain ajoute par ailleurs que la fusion ne prévoit la fermeture d’aucune usine, mais qu’elle créerait 5 milliards d’euros de « synergies », terme désignant des économies réalisées par la mise en commun de certains moyens.
Dès l’annonce de ce projet de fusion, le gouvernement français a fait savoir qu’il y était favorable. Et le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini s’est félicité de ce projet qui sera selon lui « une opération brillante », ainsi qu’ « un signe d’orgueil, de présence et de vivacité » de la part de l’Italie ».
Toutes ces annonces ont fortement fait monter les cours des actions des deux groupes. FCA gagnait hier en fin de matinée 10.79% à 12.69 euros à la Bourse de Milan, après avoir bondi de plus de 18% dans les premiers échanges, et Renault 15.11% à 57.54 euros à la Bourse de Paris.