Le conglomérat amércain General Electric a dévoilé hier mardi un plan social qui prévoit la suppression de 1.044 des 4.000 emplois de l’usine de Belfort en France, ce qui représente un quart des effectifs totaux du groupe américain dans ce département français.
Sur les 1 044 emplois supprimés, 792 sont dans la branche des turbines à gaz, en difficulté, et 252 dans les services supports de ces activités (informatique, comptabilité, …). Ce plan menace même quelque 3 000 emplois directs et indirects dans le département, qui compte 145 000 habitants.
Pour les syndicats, ce plan social est une catastrophe, et certains vont même jusqu’à déclarer qu’il constitue un premier pas vers la fermeture totale de l’activité turbines à gaz, actuellement forte de 1 900 personnes. En effet, des équipes réduites ne lui permettront pas à l’avenir de prendre des commandes importantes.
Ce plan social tombe très mal pour les autorités françaises et le président Emmanuel Macron est directement monté au créneau pour affirmer que le gouvernement s’assurerait que les engagements pris par General Electric en 2015 seraient tenus. C’est cette année là, alors qu’il était florissant et ambitieux, que le groupe américain avait racheté, après moult débats, la branche énergie d’Alstom sous l’égide du ministre de l’Economie d’alors, Emmanuel Macron. L’américain s’était engagé à créer 1 000 emplois en France.
Mais aujourd’hui, General Electric se retrouve piégé par le retournement du marché de ses activités énergie et son plan de restructuration mondial mené à marche forcée, avec 12 000 suppressions de postes à la clé. Le déclin de l’activité à Belfort était d’ailleurs indiscutable, avec 29 turbines à gaz produites par an contre plus de 100 il y a dix ans.