Le dialogue national au Sénégal, proposé par le chef de l’Etat Macky Sall s’est ouvert ce mardi sans une bonne partie de l’opposition, qui a décidé de boycotter l’appel.
Ces pourparlers devraient permettre d’aplanir les tensions au sein de la classe politique sénégalaise, surtout après la réélection du président Macky Sall pour un second mandat, dans un scrutin dont les conditions d’organisation ont été décriées par l’opposition.
Des quatre candidats de l’opposition à l’élection présidentielle du 24 février, seul El Hadji Issa Sall est présent, ainsi que le député Mamadou Diop Decroix, porte-parole du Front de résistance nationale (FRN), principale coalition de l’opposition qui comprend les partis des quatre candidats battus au premier tour le 24 février et celui de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012).
Dans son discours inaugural, le président Macky Sall a appelé «à la bonne volonté de toutes les composantes de «la» nation pour bâtir ensemble une gouvernance concertée». Mais «la crise de confiance est profonde entre le pouvoir et l’opposition», a répondu le député Mamadou Diop.
«Le séjour prolongé en prison de Khalifa Sall et l’exil prolongé de Karim Wade, loin de sa famille, ainsi que leur éviction de la dernière élection présidentielle, au même titre qu’une vingtaine d’autres candidats, sont des facteurs substantiels de persistance de la crise de confiance», a-t-il poursuivi.
Ce dialogue national abordera les questions électorales (calendrier, parrainage, statut du chef de l’opposition…), économiques et sociales (gestion des futures ressources pétrolières et gazières, emploi des jeunes et des femmes…) et environnementales, ainsi que de paix et de sécurité.