Le secteur de la santé au Niger est plombé depuis lundi par une grève des médecins spécialistes du pays, qui exigent une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Comme revendications, ces médecins demandent au gouvernement notamment de mettre un terme à une «injustice sociale» dont ils sont victimes, en rehaussant leur indice de base, proportionnellement à leur niveau d’études (4 à 5 ans de spécialisation après le doctorat), et en leur attribuant une grille salariale propre.
«Tout agent de l’Etat qui part se former pendant un an, bénéficie d’un reclassement à son retour», a fait savoir Dr Konguizé Zibérou, secrétaire général du syndicat des médecins spécialistes.
« Malheureusement pour le médecin, après le doctorat, il fait quatre voire sept ans de spécialisation, sans bénéficier d’un reclassement, ce qui est assez dommage», a-t-il déploré.
Mais le gouvernement a rejeté leur revendication, disant ne pas pouvoir supporter le payement d’avantages supplémentaires à ces spécialistes, en dehors de la prime de spécialisation dont ils bénéficient déjà.
Depuis lundi, le service est resté perturbé dans la plupart des hôpitaux et la maternité centrale de Niamey, la capitale, ainsi qu’au niveau de plusieurs autres formations sanitaires publiques et privées.
Pour Dr Konguizé Zibérou, «les autorités ont obligation de régler cette situation, si elles veulent avoir un système de santé assez performant et qui soit accessible pour tous».
Ces médecins grévistes réclament également la création de conditions de travail minimales pour donner les soins de qualité à la population. Ils exigent, dans ce sens, que les formations sanitaires soient dotées de matériels médicaux nécessaires.