La Zone de libre-échange continentale (ZLEC), signée en mars 2018 à Kigali (Rwanda) par 49 états africains et ratifiée par 22 pays (quota requis), entre en vigueur ce jeudi 30 mai.
Mais l’Union africaine (UA) dispose encore d’un mois pour mettre en place les outils techniques nécessaires pour protéger la zone contre toute forme de concurrence déloyale et autres menaces.
Une réunion des responsables du commerce du continent, prévue en juin prochain, permettra ainsi d’achever les travaux et faciliter le lancement de l’étape opérationnelle de la ZLEC lors d’un somment extraordinaire des chef d’Etat et de gouvernement, en juillet.
La ZLEC, un des « projets phares » de l’Agenda 2063 de l’UA, a pour principal objectif de « stimuler les échanges commerciaux intra-africains ». Elle devrait contribuer à « renforcer la résilience des économies africaines aux chocs extérieurs, à améliorer la compétitivité des produits industriels de l’Afrique en exploitant les économies d’échelle d’un grand marché continental », souligne le document cadre de l’Agenda 2063 de l’UA.
Le projet pourrait enregistrer d’autres ratifications ; le cas du Nigeria, une des grandes économies d’Afrique, qui envisage de s’embarquer dans l’aventure. Une étude d’impact de la ZLEC sur l’économie nigériane, sollicitée par le président Muhammadu Buhari à son gouvernement, aurait donné des signaux plutôt positifs.
Les 55 membres de l’UA sont, de fait, concernés par la ZLEC qui deviendrait la plus grande zone de libre-échange du monde en termes de nombre de pays, au cas où tous les Etats adhéraient au projet. L’organisation panafricaine estime la taille du marché à l’intérieur de cette zone de libre-échange à plus de 1,2 milliard de personnes avec un PIB cumulé de 2.500 milliards de dollars.