Les députés israéliens ont décidé mercredi soir de dissoudre le Parlement, ce qui ouvre la voie à l’orgnisation de nouvelles élections anticipées le 17 septembre prochain suite à l’incapacité du Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir une majorité parlementaire.
La Knesset a voté de nouvelles élections en deuxième et troisième lectures par 74 voix pour et 45 contre, à l’instigation du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu. C’est une première dans l’histoire d’Israël où jamais encore un Premier ministre désigné par le président à l’issue des législatives n’avait échoué à former un gouvernement.
Mais bien que la dissolution du Parlement ait été adoptée à l’initiative du Likoud, cette issue est un échec pour Benjamin Netanyahu qui n’a pas réussi à rallier le parti ultra-nationaliste Israel Beytenou de son ancien ministre de la Défense Avigdor Lieberman et former une coalition de gouvernement avec les partis de droite arrivés en tête des législatives du 9 avril.
Le Premier ministre âgé de 69 ans a préféré provoquer de nouvelles élections que de voir le président Reuven Rivlin donner à un autre que lui sa chance de rassembler une majorité de gouvernement avec la Knesset existante.
Les discussions entre les partis de droite ont échoué après six semaines de consultations sur la question de la réforme du service militaire pour les ultra-orthodoxes. Les partis religeux veulent assouplir un texte qui lèverait l’exemption de service militaire dont bénéficient les ultra-orthodoxes alors qu’Avigdor Lieberman exige que ce texte soit voté dans sa forme initiale.
Au pouvoir sans discontinuer depuis 2009 et plus de 13 ans, Benjamijn Netanyahu est menacé d’inculpation pour corruption. Ses adversaires, dont le chef de l’opposition Benny Gantz qui a voté contre la dissolution de la Knesset, l’accusent de chercher à se construire une «forteresse juridique» pour se protéger contre les enquêtes le visant et son avenir politique et de plus en plus incertain.