La justice irakienne a démenti mardi l’existence de tout accord entre les gouvernements irakien et français visant à alléger, en échange d’argent, les peines des 11 ressortissants français condamnés à mort en Irak.
«La seule institution habilitée à examiner les verdicts irakiens est la cour de Cassation irakienne», a indiqué dans un communiqué le juge Abdel Sattar Bayraqdar, porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature, précisant que cette Cour «a la compétence légale de confirmer ou de transformer les verdicts ».
« Cela ne se fait pas par des accords entre gouvernements», a soutenu le magistrat irakien qui a ainsi démenti des informations de presse faisant état d’un accord prévoyant des allègements de peine en échange de sommes d’argent.
Entre le 26 mai et le 3 juin dernier, 11 citoyens français et un ressortissant tunisien transférés ensemble fin janvier de la Syrie, ont été condamnés à la peine capitale par un tribunal antiterroriste de Bagdad pour appartenance à l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI).
Ces jugements en première instance ont occasionné un débat en France, dont le gouvernement refuse fermement le rapatriement de ses ressortissants ayant intégré le groupe EI, même si la France soutient l’abolition de la peine capitale à travers le monde.