La justice brésilienne a reporté le jugement d’une demande de libération de l’ancien chef d’Etat Luiz Inácio Lula da Silva prévu mardi dernier.
Deux jours avant, certains médias locaux avaient fait des révélations sur la partialité présumée des juges qui l’ont condamné pour corruption.
La Cour suprême du Brésil a décidé de reporter sine die ce jugement. La demande était inscrite à l’ordre du jour de cinq des 11 juges de cette instance en session mardi, mais leur réunion s’est close sans que ce point ne soit abordé.
Le site d’investigation The Intercept a révélé dimanche, à travers des articles explosifs, des manigances des responsables de l’enquête anticorruption «Lava Jato» (Lavage express) pour empêcher l’ancien dirigeant Lula de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de l’an dernier, alors qu’il en était le candidat favori d’après les sondages.
Selon des échanges sur la messagerie Telegram publiés par The Intercept, l’actuel ministre brésilien de la justice, Sergio Moro, qui, à l’époque, était le juge en charge de l’opération «Lavage express» et devant normalement faire preuve d’une totale impartialité, a donné des consignes aux procureurs à la défaveur de l’ex-président de gauche.
Rappelons qu’en juillet 2017, le juge Moro avait condamné en première instance Lula pour corruption et blanchiment d’argent.