Le rôle des institutions financières africaines dans le processus d’intégration régionale en Afrique a été largement débattu ce mardi à Malabo, lors de la 54ème Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45ème Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD), placées sous le thème : «L’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique».
Les institutions financières africaines «financent le secteur privé, qui doit devenir le moteur de l’intégration régionale en Afrique», a déclaré Pierre Guislain à l’ouverture de l’atelier organisé par l’Association des institutions africaines de financement du développement (AADFI) en marge de ces assemblées annuelles.
L’AADFI, qui tient également sa 45ème Assemblée générale à Malabo, dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque, est une organisation panafricaine créée en 1975 sous l’égide de la Banque africaine de développement.
Elle est composée de financiers du développement présents dans la plupart des pays du continent, qui peuvent être des «relais très efficaces pour la Banque», a estimé Pierre Guislain.
Le vice-président de l’AADFI, Lucas Mesos, a pour sa part insisté sur l’intérêt de «l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) cette année».
La ratification récente de l’accord sur la ZLEC vise à créer à terme la plus grande zone de libre-échange au monde, avec un marché intégré de 1,3 milliard d’habitants et un PIB global d’environ 3.300 milliards de dollars américains.
La stratégie d’intégration régionale de la Banque africaine de développement repose sur trois axes principaux : la connectivité (transport, télécommunications, énergie), l’investissement et le commerce (libéralisation des marchés) et l’intégration des systèmes financiers.