La présidence sud-africaine a confirmé mercredi que le chef d’Etat, Cyril Ramaphosa, fait l’objet d’une enquête menée par la médiatrice de la République, une juriste indépendante en charge de mener des investigations sur les cas de mauvaise administration au sein de l’Etat ou de dilapidation de l’argent public.
Elle a communiqué au président sud-africain les conclusions de son enquête suite à des soupçons de violation du code d’éthique pour une contribution électorale le concernant.
Cette affaire intervient un mois seulement après la cérémonie d’investiture du président Ramaphosa, qui, lors de sa campagne électorale, a promis de combattre la corruption et les malversations au sommet de l’Etat.
Tout a commencé il y a six mois, lorsque la médiatrice a été saisie par le chef de l’opposition sud-africaine, Mmusi Maimane qui accusait Ramaphosa d’avoir perçu environ 30.000 euros d’une entreprise privée mal réputée, et d’avoir nié cela à la tribune du Parlement.
Cette somme provenait de la compagnie Bosasa, une société de services qui est, actuellement, dans le collimateur de la justice sud-africaine en raison de son implication dans des affaires de corruption et de capture de l’Etat sous le mandat de l’ex-président Jacob Zuma.
L’actuel chef d’Etat sud-africain avait d’abord déclaré que cet argent avait été touché par son fils, pour ses services de consultant. Mais, ces propos se sont avérés finalement faux et Ramaphosa a reconnu par la suite que la somme avait, à son insu, constitué un don pour sa campagne pour prendre la présidence du parti au pouvoir l’ANC en 2017.
Le dirigeant sud-africain est tenu de réagir à ce rapport préliminaire au plus tard le 21 juin prochain, soit un jour après son discours sur l’état de la Nation.