L’Union Nationale Africaine du Zimbabwe-Front Patriotique (Zanu-FP) devait tenir ce mardi, un congrès décisif à Harare, pour désigner le futur vice-président du pays qui secondera le président Robert Mugabe, âgé de 90 ans.
La réunion au sommet qui réunit une fois tous les 5 ans, les quelque 12.000 délégués du parti, permet la désignation des hauts cadres du parti, mais aussi et surtout le vice-président qui théoriquement reprend le pouvoir en cas de décès ou d’inaptitude du président en exercice.
Après 27 ans de règne sans partage, Robert Mugabe devrait être normalement reconduit à la tête du parti qui a lutté pour l’indépendance du pays contre les colons britanniques.
Mais compte tenu de l’âge avancé de Mugabe, c’est sa succession qui agite les esprits et anime la ferveur des candidats potentiels.
Cet important congrès intervient quelques jours seulement après une spectaculaire purge politique dans les rangs du Zanu-PF qui a vu l’éviction de nombreux poids lourds.
En effet jusqu’à il y a un an, le candidat favori pour succéder à Robert Mugabe n’était autre que sa vice-présidente, Joice Mujuru. Or, depuis quelques semaines, elle a fait l’objet d’attaques de la part de l’épouse du président, Grace Mugabe.
Il y a quelques jours, Joice Mujuru a finalement été éliminée de la course à la succession après son exclusion du comité central du parti.
Son grand rival, Emmerson Mnangagwa, actuel ministre de la Justice, a en revanche, le soutien de l’épouse du président. Cependant, Mnangagwa pourrait également être écarté de la course à la succession à cause de sa divergence d’opinion avec le président Mugabe.
Cette réunion au sommet pourrait donc créer la surprise en désignant un tout autre candidat au deuxième plus important poste du pouvoir au Zimbabwe.