Le gouverneur de la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a révélé jeudi, qu’au moins 50 personnes sont mortes ces derniers jours dans des tueries d’origine incertaine.
Selon le gouverneur, Jean Bamanisa Saïd, ces violences qui ont commencé vendredi dernier et se sont amplifiées à partir du lundi d’après, dans le territoire de Djugu au nord du chef-lieu Bunia ont causé la mort de quelque 50 personnes. «Mais c’est vrai que l’on se rend compte qu’il y a d’autre cas », a-t-il ajouté, au moment où d’autres sources parlent de 70 morts.
«Entre le 8 et le 11 juin, plus de 72 personnes ont été tuées dans une dizaine de localités différentes des territoires de Djugu et Irumu», a ne effet, avancé une source humanitaire et diplomatique, précisant que parmi ses 72 morts, «il y aurait 49 victimes dans la seule et même localité de Tché».
Une attaque à l’arme blanche survenue mardi 11 juin au village Tche « a fait 38 morts », a pour sa part rapporté la radio Okapi de la Monusco qui cite des sources de la société civile de Djugu. Ces violences ont entraîné des déplacements de population, a indiqué le gouverneur.
L’Ituri avait été le théâtre d’un conflit entre les communautés Hema et Lendu qui avait fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003 dans cette province riche en or, frontalière de l’Ouganda et du Soudan du Sud.
Les deux communautés sont « victimes » des récentes violences, a déclaré mercredi lors d’un point-presse le chef-adjoint de la force de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), le général Bernard Commins.