Les combattants de la mouvance islamiste des Shebab somaliens ont pris d’assaut mardi, une carrière près de la ville de Mandera, au nord du Kenya, tuant au moins 36 personnes.
Selon les témoins présents sur place, une vingtaine d’individus lourdement armés ont débarqué au milieu de la nuit dans une carrière près de Mandera, une ville mitoyenne de la Somalie, située à 1.000 kilomètres au nord de Nairobi, et ouvert le feu sur les tentes où dormaient les ouvriers.
La police locale et la croix rouge ont précisé que certaines victimes ont été décapitées ou égorgées sur les lieux du massacre. D’autres ouvriers sont portés disparus, a précisé un responsable de la police locale.
Ce raid meurtrier s’inscrit dans une série d’attaques planifiées et exécutées par les Shebab en riposte à l’occupation de terres musulmanes par l’armée kenyane.
Selon le porte-parole de la milice islamiste, Ali Mohamud Rage, l’attaque a été menée par la brigade de Saleh Nabhan, pour défendre les terres et peuples de la région face à l’invasion kenyane.
Cet attentat revendiqué par les Shebab somaliens, organisation affiliée à Al Qaïda, n’est pas le premier raid meurtrier du genre. Depuis 2011, date à laquelle les forces armées kenyanes sont intervenues dans le sud de la Somalie contre les Shebab, le pays est la cible de nombreux attentats et attaques armés.
Des troupes de l’Union Africaine ont par la suite rejoint les militaires kenyans afin de stabiliser la région sans déboucher, mais les résultats de cette opération sont peu convaincants sur le terrain.
En effet les islamistes ont subi de nombreux revers, perdant progressivement l’essentiel de leurs bastions du sud, mais ont multiplié en représailles, les raids et les attentats contre les zones frontalières du Kenya.
Cette tuerie intervient quelques heures à peine après une autre attaque menée dans la ville de Wajir, proche comme Mandera de la dangereuse frontière avec la Somalie déchirée par les combats armés.