Fervent défenseur du Brexit, l’ancien ministre britannique des Affaires étrangères et ancien maire de Londres Boris Johnson est arrivé hier jeudi, largement en tête de liste du premier tour des votes pour élire le Chef du Parti conservateur britannique qui succédera à la Première ministre Theresa May, loin devant les six autres candidats en lice.
Boris Johnson a raflé 114 voix des députés conservateurs sur 313. En deuxième position arrive avec 43 voix l’actuel chef de la diplomatie Jeremy Hunt, qui a appelé à désigner un «chef sérieux», une pique adressée à son principal rival connu pour ses bourdes.
Trois candidats ont d’ores et déjà été éliminés, ayant échoué à recueillir les 17 voix nécessaires pour passer au deuxième tour. Toujours cheffe du gouvernement jusqu’à la désignation de son successeur, Theresa a refusé de dire pour qui elle avait voté jeudi.
Selon les modalités de la succession au poste de Premier ministre, les 313 députés conservateurs auront une série de votes à bulletin secret pour exprimer leurs choix sur les candidats jusqu’à ce qu’il n’en reste que deux.
Dans un second temps, les 160.000 membres du parti départageront les finalistes d’ici fin juillet. Le prochain vote pour poursuivre l’écrémage aura lieu mardi prochain.
Le vainqueur de ce scrutin prendra possession du 10, Downing Street, étant donné que le Parti conservateur a une majorité parlementaire suffisante pour gouverner et par voie de conséquence, son leader est appelé à être Premier ministre.
Si, trois ans après le référendum sur le Brexit, tous les candidats partagent le constat que le Royaume-Uni doit quitter l’Union euroépenne, chacun a son idée sur la manière dont doit être effectuée cette sortie.
Le grand favori Boris Johnson est partisan d’une ligne dure et n’exclut pas un départ du Royaume-Uni sans accord, même s’il assure qu’il fera du « no deal » une solution « de dernier recours. Il a aussi prévenu qu’il refuserait que le Royaume-Uni paie la facture du Brexit, estimée entre 40 et 45 milliards d’euros par Londres, jusqu’à ce que l’Union européenne accepte de meilleures conditions de retrait.