La ministre tanzanienne de la Santé a lancé dimanche «une alerte» à la suite de l’apparition cette semaine, de cas d’Ebola en Ouganda, pays avec lequel la Tanzanie partage une longue frontière.
«Je tiens à alerter le public de l’existence d’une menace d‘épidémie Ebola sur notre pays à la suite de l’apparition de cette maladie en Ouganda», a twitté la ministre tanzanienne de la Santé Ummy Mwalimu.
La ministre a entamé samedi une tournée dans les régions de Kagera, Mwanza et Kigoma (nord-ouest) qui sont «les plus menacées» pour évaluer les dispositifs mis en place, notamment aux ports et postes-frontière pour faire face à d‘éventuels cas d’Ebola.
Elle a justifié cette mise en garde par «les importantes interactions entre les populations des deux pays via des frontières officielles ou par d’autres voies non-officielles».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré vendredi que l‘épidémie d’Ebola qui sévit depuis août 2018 dans l’est de la RDC et qui s’est étendue à l’Ouganda ne constituait pas une «urgence sanitaire mondiale». Le comité d’urgence de l’OMS estime que le risque de propagation internationale restait «faible».
L’organisation a toutefois souligné que l‘épidémie actuelle, qui a fait plus de 1.400 morts, constituait une «urgence pour la RDC et la région».
Deux personnes ougandaises de la même famille sont décédées durant la semaine dernière, après avoir assisté aux obsèques d’un proche décédé d’Ebola en RDC.
Un troisième membre de la famille contaminé, un enfant de trois ans, et quatre autres proches placés en observation ont été depuis transférés en RDC pour y recevoir des soins.
L’épidémie d’Ebola qui sévit actuellement en République Démocratique du Congo (RDC), est la dixième depuis 1976 et la deuxième la plus grave dans l’histoire de la maladie, avec plus de 2.000 cas enregistrés dont les deux tiers sont morts, après celle de 2014 qui avait fait quelque 11.000 morts en Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone).
La RDC échoué jusqu’à présent à enrayer l’épidémie, notamment en raison des attaques des milices ou de l’hostilité de la population vis-à-vis des centres de soin.