La Namibie a décidé de vendre aux enchères, un millier d’animaux sauvages dans l’objectif de les épargner des méfaits de la sècheresse et de générer des fonds nécessaires pour la conservation des espèces, a annoncé le ministère namibien de l’Environnement.
«Cette année étant une année de sécheresse, le ministère aimerait vendre différents types d’animaux qui se trouvent dans des zones protégées afin de générer des fonds qui sont nécessaires pour les parcs et la gestion de la vie sauvage», a indiqué le porte-parole du ministère, Romeo Muyunda.
«Les conditions de pâturage dans la plupart de nos parcs sont extrêmement mauvaises et si nous ne réduisons pas le nombre d’animaux, cela conduira à une perte d’animaux qui mourront de faim», a-t-il expliqué.
Le gouvernement prévoit de se débarrasser d’un millier d’animaux répartit comme suit : 600 buffles, 150 springboks, 65 oryx, 60 girafes, 35 élans, 28 éléphants, 20 impalas et 16 kudus. En retour, il compte obtenir de la vente un montant de 1,1 million de dollars qui permettra de financer la conservation des espèces.
Windhoek a déclaré, en mai passé, l’état de catastrophe naturelle en raison de la sécheresse qui continue de menacer le pays ces dernières années, et a sollicité l’aide internationale. Les pénuries d’eau affectent aussi bien les habitants que les animaux.
Près d’un Namibien sur cinq n’a pas accès à une nourriture suffisante, tandis que le travail des paysans agriculteurs est menacé. « Les moyens de subsistance d’une majorité de Namibiens sont menacés, notamment ceux qui dépendent des activités de l’agriculture », avait fait savoir les autorités.
Un rapport du ministère de l’Agriculture, publié en avril, indiquait que 63.700 animaux avaient péri en 2018 en raison de la sécheresse. Actuellement, le pays dispose de 960 buffles, 2000 springboks, 780 oryx et 6400 éléphants dans ses parcs nationaux,