Les chefs d’état et de gouvernement de l’Union africaine (UA) se sont données rendez-vous le 7 juillet prochain à Niamey, au Niger, pour le lancement de la phase opérationnelle la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECA) qui constitue actuellement l’une des priorités de l’UA, après son entrée en vigueur théorique le 30 mai dernier.
Le sommet extraordinaire des chefs d’état de l’UA a été précédé en début de ce mois de juin d’une réunion ministérielle, à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, où les ministres africains du commerce ont pris trois décisions importantes qui ouvrent la voie à la mise en œuvre de la ZLECA.
La première décision concerne les unions douanières qui «doivent maintenir l’intégrité de leur tarif extérieur commun (TEC) conformément aux modalités adoptées ».
Les ministres ont jugé utile que «90% des lignes tarifaires non sensibles seront communiquées à la Commission de l’union africaine avant les réunions et le forum de négociations, qui se tiendront à Niamey avant le Sommet ». Les 10% restants de produits sensibles et exclus seront présentés au Sommet de l’UA en janvier 2020 pour être dédouanés, lit-on dans le communiqué final ayant sanctionné la réunion ministérielle d’Addis-Abeba.
La troisième décision adoptée porte sur « les règles d’origine convenues, le Portail de négociation tarifaire en ligne, l’Observatoire africain du commerce, la Plateforme panafricaine de paiement et de règlement et le mécanisme des obstacles non tarifaires (NTB) », qui seront présentés au Sommet de Niamey.
Suite à la mise en œuvre de l’Accord au Sommet de Niamey, il faudra faire avancer la feuille de route pour la mise en œuvre de la ZLECA, a dit Giovanie Biha, Secrétaire exécutive adjointe de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
La ZLECA est légalement entrée en vigueur, mais pour que son potentiel économique transformateur soit pleinement exploité, il faut une adhésion pleine et entière de 54 pays africains.