Les prisonniers de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, observent une grève de la faim illimitée pour réclamer un jugement qu’ils attendent depuis 3 ans.
De la prison d’Abidjan où le mouvement de la grève a débuté en début de semaine, les prisonniers pro-Gbagbo font comprendre que cette abstinence alimentaire sera suivie dans toutes les prisons du pays.
Les détenus qui sont soutenus par leurs familles, dénoncent le « inhumain » dont ils font l’objet.
Les centaines de détenus proches de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, actuellement en détention dans une prison de la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye, se plaignent d’être abandonnées à leur propre sort dans des prisons à travers le pays.
Parmi les personnes privées de liberté se trouve aussi Simone Gbagbo, ex-Première dame de Côte d’Ivoire, détenue pour sa part en résidence surveillée dans le nord du pays. Elle a été transférée ce lundi à Abidjan, pour une soi-disant procédure d’identification formelle par la chambre d’accusation avant l’ouverture de son procès.
Mais son transfert vers la capitale a suscité beaucoup de réactions, même de la part de ses avocats, l’opération a été tenue secrète pour sa propre sécurité, selon les autorités.
Le mouvement de grève observé par les détenus de 2011, à trois semaines environ de la fin d’année, pourrait être stratégique. En effet, les autorités judiciaires avaient déjà promis que les procès liés à la crise postélectorale devraient débuter avant la fin de l’année 2014.
Ces prisonniers sont remontés contre leurs conditions de détention, l’absence de soins médicaux, des restrictions d’accès à la nourriture, des limites aux visites familiales qualifiées d’abusives…