En Algérie, l’accès à Internet pendant la journée est difficile depuis dimanche dernier et l’entame des épreuves du bac, ce qui a d’importantes répercussions économiques.
Plus précisément, l’Internet mobile est bloqué entre 8 heures et 17 heures environ depuis dimanche dernier. Ainsi, il est impossible de se connecter aux réseaux sociaux à l’instar de Facebook, Twitter ou Instagram.
674 000 élèves ont entamé leurs épreuves du baccalauréat dimanche dernier. Les autorités n’ont pas officiellement annoncé une coupure d’internet. Mais, lors des éditions précédentes, l’accès au réseau a eu à être effectivement interrompu lors de l’examen pour combattre la tricherie. L’an dernier, la ministre algérienne des télécommunications, Houda Feraoun, qui a été reconduite dans le gouvernement mis en place par Noureddine Bedoui, avait prévenu que la connexion serait coupée « pendant une heure, au début de chaque épreuve ».
Mais cette mesure n’arrange pas tout le monde. « C’est dramatique », déplore Kahina, enseignante et directrice d’une école de formation, actuellement incapable de dispenser ses cours habituels par vidéoconférence. Et d’ajouter : « on consacre une génération de tricheurs ! ».
« Je ne peux pas télécharger les fichiers avec lesquels je travaille pendant la journée, donc je prends du retard », assure, de son côté, Tarik, un imprimeur. « C’est simple, j’ai perdu des marchés … On a des compétences qu’on pourrait vendre à l’étranger, mais comment faire comprendre à un client européen ou asiatique qu’on n’a pas accès à Internet », se demande Samy, un technicien du secteur audiovisuel. « Plutôt que de jouer ma réputation, j’ai annulé tout mon travail de la semaine ».