A quelques jours de l’expiration de son mandat, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en République démocratique du Congo (RDC) vient de perdre un membre, et non des moindre.
Il s’agit de son vice-président Norbert Basengezi, qui vient de déposer sa démission auprès du Chef de l’Etat et du patron de la CENI. «J’ai voulu ne pas gêner mon parti (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie ‘’PPRD’’ de l’ancien président Kabila) afin qu’il s’apprête à me trouver un remplaçant», mais aussi à cause de «la fatigue après ce mandat où nous n’avons épargné aucun effort pour accomplir notre mission», a déclaré M. Basengezi à la Radio Top Congo, confirmant sa démission.
Mais selon des sources à la commission électorale, «cette décision doit être acceptée par le chef de l’État et par la CENI avant d’être effective. Il n’est donc pas automatique que cette décision produise des effets».
Proche de l’ancien président Joseph Kabila, Norbert Basengezi est considéré comme le vrai patron de la CENI, à côté du président de la Commission, Corneille Nangaa. Les deux hommes sont visés par des sanctions des Etats Unis d’Amérique (USA) pour leur rôle dans l’organisation de dernières élections en RDC qui ne respectent pas les normes. Ils sont interdits d’entrée aux USA et leurs avoirs ont été gelés par le département du Trésor américain.
Les résultats des élections générales de décembre 2018 avaient donné Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle et les partisans de l’ancien président Joseph Kabila majoritaires à l’Assemblée nationale, au Sénat et aux assemblées provinciales. Ces résultats avaient été contestés par la puissante Eglise catholique, l’opposition et des partenaires.