La société énergétique américaine Anadarko a annoncé, mardi 18 juin, sa décision finale d’investir 25 milliards de dollars pour la construction d’un terminal de liquéfaction et d’exportation de gaz au Mozambique.
Il s’agit là d’une enveloppe jamais consentie pour un projet en Afrique subsaharienne, a fait remarquer Karen Kelley, secrétaire adjointe du Commerce du gouvernement américain, lors de la cérémonie à laquelle ont pris part le président mozambicain, Filipe Nyusi, le ministre de l’Energie, Ernesto Max Tonela, le PDG d’Anadarko Al Walker, ainsi que des représentants d’autres sociétés impliquées dans le projet.
« Cette déclaration officielle confirme que le plan de développement de la zone 1 est désormais en vigueur, que le gouvernement du Mozambique a été informé que toutes les conditions préalables ont été remplies, et que le projet peut maintenant passer à la phase de réalisation », explique un communiqué d’Anadarko.
L’Américain Anadarko construira une infrastructure de gaz naturel liquéfié (Mozambique LNG) qui permettra d’extraire le gaz, lequel sera à terme exporté vers les marchés asiatique et européen, tout en consacrant une partie pour les besoins locaux. Sa capacité sera de 12,88 millions de tonnes par an.
Le dirigeant mozambicain n’a pas caché sa satisfaction pour ce projet devenu une réalité. « Ce qui n’était autrefois que des perspectives est devenu une certitude. Le pays deviendra le plus grand producteur et exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) sur le continent », a-t-il déclaré.
Pour les autorités, ce projet devrait générer plus de 5 000 emplois directs et 45 000 emplois indirects. Il devrait également contribuer aux recettes de l’Etat à hauteur d’environ 2 milliards de dollars par an entre 2025 et 2050 au moins.
Il est prévu dans l’avenir, en vertu d’un accord commercial, la cession des actifs africains d’Anadarko (dont Mozambique LNG) à Total, pour un montant de 8,8 milliards de dollars.