Une enquête d’opinion réalisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) révèle que le recouvrement des créances et la concurrence supposée déloyale constituent les principales contraintes avancées par les chefs d’entreprises au Sénégal au mois d’avril 2019.
«Dans l’industrie, les difficultés de recouvrement des créances (27%), la concurrence supposée déloyale (24%) et l’insuffisance de la demande (20%) sont majoritairement ressorties, des déclarations des industriels interrogés, comme entraves à l’activité », selon cette enquête d’opinion de la DPEE.
Cependant, le climat des affaires s’est bien orienté (+1,6 point) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, à la faveur des opinions favorables des industriels sur l’emploi de main d’œuvre, les perspectives d’emploi de main d’œuvre et les perspectives de commandes.
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics (BTP), les entrepreneurs pointe du doigt les difficultés de recouvrement des créances (100%), la concurrence jugée déloyale (50%), la fiscalité (50%) et l’accès difficile au crédit (38%).
Dans ce sous-secteur, le climat des affaires s’est dégradé de -1,9 point, entre mars et avril 2019, sous l’effet de l’orientation particulièrement négative du solde d’opinion relatif aux perspectives des commandes publiques.
Au titre des services, les prestataires interrogés par la DPEE ont majoritairement évoqué comme principaux facteurs qui plombent le développement de leur activité, la concurrence jugée déloyale (53%), les difficultés de recouvrement des créances (53%), la fiscalité (24%), l’accès difficile au crédit (12%) ainsi que la corruption et la fraude (12%). Le climat conjoncturel s’est détérioré de -0,8 point dans ce sous-secteur, en rythme mensuel.
S’agissant du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (71%), la concurrence supposée déloyale (57%), les difficultés d’approvisionnement (43%) et la fiscalité (43%) ont constitué les principaux facteurs qui ont entravé l’activité, selon les enquêtés.
Dans ce secteur également, le climat des affaires s’est dégradé de moins 4,8 points, en rythme mensuel pour se retrouver en dessous de son niveau de long terme.