L’usine PSA de Kenitra a été inaugurée jeudi par le Roi Mohammed VI, presque deux années après le lancement des travaux sur ce site au Maroc, où le constructeur automobile produira 100.000 unités par an, avec un taux d’intégration locale de 62% dès le démarrage de la production.
Dans cette unité qui a nécessité un investissement de plus de 550 millions d’euros, le Groupe PSA compte doubler à terme la production pour la porter à 200.000 véhicules par an, avec une montée en puissance dans l’intégration locale à 80%.
L’accroissement du sourcing local est un objectif d’autant plus important pour PSA que les moteurs, essence et diesel, seront assemblés sur le site de Kenitra.
Adossé à un écosystème de sous-traitants en plein essor dans le royaume, le constructeur table sur l’élargissement du tissu des fournisseurs. PSA envisage, dans un premier temps, 400 millions d’euros d’achats au Maroc qui devraient atteindre 1 milliard d’euros à terme.
Pour son démarrage, l’usine lancera le nouveau modèle de la Peugeot 208, dont le succès commercial ne fait pas de doute pour Jean-Christophe Quemard, le patron de PSA pour la région Afrique Moyen Orient.
Quelque 80% de la production sera destinée à l’exportation vers des pays comme la Turquie, la Tunisie, des pays d’Afrique subsaharienne… Quemard estime que la production augmentera rapidement pour être portée à 200.000 unités, avec le second modèle qui sera lancé à partir de l’usine de Kenitra.
Le groupe marocain SGTM, qui a réalisé les bâtiments et les infrastructures de l’unité de Kénitra, a été primé par le Groupe PSA en lui décernant un trophée pour «Performance de l’équipement industriel et des prestations de services».
Cette nouvelle usine s’ajoute à celle du groupe Renault au Maroc, dont la production a dépassé la barre des 400 000 véhicules, sortis de ses deux usines de Tanger et Casablanca en 2018, ce qui place désormais le Maroc dans le radar des grands constructeurs automobile dans la région MENA.