Le gouvernement malgache et les pétroliers ont trouvé mercredi soir un consensus concernant les tarifs du carburant, après plusieurs mois d’augmentations consécutives.
Après trois jours d’âpres négociations avec la présidence, les pétroliers ont concédé une baisse des prix du carburant. Le pétrole lampant utilisé pour l’éclairage baisse de 12 centimes d’euros par litre. Une réduction conséquente pour les ménages les plus pauvres qui l’utilisent. Le diesel et l’essence eux diminuent de seulement de 0,3 et 0,2 centimes d’euros.
La présidence dans un communiqué, a annoncé « une baisse historique », précisant que ces tarifs sont appliqués dès jeudi dans les stations-service.
Autre point important de cet accord : « L’État ne paiera plus, à partir de cette année, des subventions aux compagnies pétrolières comme c’était le cas auparavant », indique la ministre de la Communication, Lalatiana Rakotondrazafy.
Des subventions qui permettaient d’éviter des augmentations trop importantes du carburant (Le prix du diesel est à 88 centimes le litre, une fortune pour les ménages malgaches).
« En novembre, les autorités lanceront des appels d’offres internationaux pour pouvoir importer directement du carburant. Ce qui réduira encore plus les prix à la pompe », conclut la ministre.
Parallèlement à cette nouvelle mesure, le président de la République Andry Rajoelina a annoncé que les dépôts de carburant en plein centre-ville, comme celui d’Ankorondrano, devront être transférés par souci de sécurité.
Pour plus de sérénité et pour assurer l’approvisionnement, l’État malgache et les opérateurs pétroliers ont également décidé de rallonger à 45 jours, contre 21 jours auparavant, la réserve en carburant dit également stock de sécurité.
Cette mesure permettrait de se garder d’une hausse inattendue des prix à la pompe et éventuellement de se préparer à une éventuelle solution le cas échéant.
Elu en décembre au terme d’une féroce bataille avec son rival Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina a promis de sortir la Grande île de la pauvreté extrême, de relancer l’économie et de créer des emplois, ainsi que de lutter contre la criminalité.