Les forces de police camerounaises ont usé de tirs de gaz lacrymogènes pour ramener le calme à Bonanjo, le centre névralgique de Douala, où une rixe entre des agents de la police municipale a créé jeudi un mouvement de panique au sein de la population.
À l’origine de cette rixe, un conflit de compétence sur la gestion des parkings publics au sein de la ville.
« Il a été donné de constater une prolifération de la vente des tickets de parkings payants et le remorquage illicite des véhicules sur les voies publiques», a réagit Fritz Ntonè Ntonè, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala.
Appelées en renfort, les forces de sécurité venaient mettre fin à la violente altercation qui a opposé, en fin de matinée, les agents de la police municipale de la communauté urbaine de la ville à ceux de la mairie de Douala 1er, l’un des 6 arrondissements que compte la capitale économique du Cameroun.
Mais leurs velléités de médiation se sont heurtées à la violence de l’altercation, qui ne leur a laissé d’autres choix que de disperser les belligérants à coups de gaz lacrymogène, provoquant un mouvement de panique parmi la population.
Ntonè a décidé le 26 juin dernier d’interdire toutes les activités d’exploitation des parkings publics, jusqu’à l’aménagement de nouveaux emplacements.
«Tout individu surpris en train de vendre des tickets, ou de procéder à des opérations de remorquage illicites, sera aussitôt interpellé», avait-il prévenu dans un communiqué radiodiffusé le même jour.
Cette mise en garde a été cependant ignorée par les agents de la municipalité de Douala 1er, qui repris leurs activités ce jeudi, jusqu’à l’intervention de la police municipale de la communauté urbaine.
En 2017, déjà, les maires d’arrondissement accusaient le délégué du gouvernement de s’accaparer toutes les compétences dans les missions de recouvrement, d’investissements et de gestion des infrastructures marchandes dévolues aux communes d’arrondissement.