Au moins trente-six mineurs clandestins sont morts jeudi dans l’effondrement d’une mine de cuivre dans le sud-est de la République Démocratique du Congo (RDC), ont annoncé les autorités locales.
Le drame s’est produit dans la mine à ciel ouvert de Kolwezi, dans la province de Lualaba (sud-est), où les recherches sont en cours pour retrouver des survivants. Mais pour le gouverneur de la province, Richard Muyej, l’accident a sans doute fait plus de 36 morts.
Les creuseurs artisanaux « illégaux travaillaient dans deux galeries (…) surplombant la zone d’extraction » lorsque les « deux galeries se sont effondrées », explique un communiqué du groupe Glencore.
« KCC participe actuellement à des opérations de recherche et de sauvetage avec les autorités locales », a indiqué l’entreprise Kamoto Copper Company (KCC), dont l’organisation mère – Katanga Mining – est une filiale du géant minier Glencore.
En RDC, les accidents dans les mines exploitées par des creuseurs artisanaux sont fréquents et souvent très meurtriers, mais largement sous-documentés compte tenu des endroits extrêmement enclavés où ils se produisent.
La RDC est le premier producteur mondial de cobalt indispensable aux batteries nouvelle-génération et l’un des premiers producteurs africains de cuivre.
Afin de diversifier l’économie, le président congolais Félix Tshisekedi et le patron de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwimi Adesina, ont annoncé le 18 juin la création des zones spéciales d’agro-industrialisation impliquant des investisseurs privés pour le développement des milieux ruraux en RDC.
« Je ne compte pas toujours sur nos minerais (…), même si je ne peux pas cracher sur ce secteur. Les mines nous ont créé beaucoup de problèmes. Il faut diversifier notre économie. Le secteur agricole va régler beaucoup de problèmes comme la malnutrition grâce à ces zones spéciales agricoles », avait déclaré le président Tshisekedi.