La date du premier tour de l’élection présidentielle au Burundi, à laquelle ne se présentera pas le président sortant, Pierre Nkurunziza, a été fixée au 20 mai 2020 par la Commission électorale indépendante (CENI).
Selon le calendrier électoral présenté par la CENI le 29 juin, la présidentielle sera couplée aux législatives et aux communales. Un éventuel second tour de la présidentielle est prévu le 19 juin et la prestation de serment du président qui sera élu aura lieu le 20 août 2020.
Le président Nkurunziza a déjà décidé de ne pas se représenter à ce scrutin, à la grande surprise de plusieurs observateurs, étant donné que la nouvelle Constitution adoptée en 2018 lui accorde la possibilité de garder le pouvoir jusqu’en 2034.
Si le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, promet un processus électoral «apaisé, démocratique et transparent», l’opposition parle déjà d’une «mascarade électorale».
«Ces élections seront un non-événement qui ne va pas amener une solution à la crise qui assaille notre pays depuis 2015. Le Burundi va plutôt continuer à s’embourber un peu plus dans la crise», a affirmé Jean Minani, le président du CNARED, une plate-forme qui regroupe une partie de l’opposition en exil.
Ce responsable a accusé le régime au pouvoir au Burundi, d’avoir exclu l’opposition externe, de ces élections, «après avoir refusé toute négociation» avec elle. En effet, le dialogue inter-burundais de sortie de crise est au point mort.
Le Burundi est secoué par une importante crise politique depuis 2015, suite à la décision de Nkurunziza de briguer un nouveau mandat que l’opposition qualifie d’anticonstitutionnel. Il avait été réélu en juillet de la même année.
Au moins 1.200 personnes auraient péri dans les violences et la répression ayant accompagné cette crise.