Les chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont adopté formellement le nom d’« éco » pour leur future monnaie commune, le 29 juin lors d’une réunion au Nigéria. Reste qu’un consensus soit aussi trouvé sur « le symbole de ladite monnaie ».
Dans leur communiqué final, ces responsables ont réitéré « leur ferme volonté d’œuvrer à l’atteinte des objectifs des pères fondateurs de la (CEDEAO) de doter la région d’une union monétaire en vue d’accélérer la construction d’un espace de prospérité et de solidarité ». Cet ambitieux projet monétaire date d’une trentaine d’années déjà. « éco » aura un « régime de change flexible », comme c’est le cas pour le dollar ou pour l’euro.
La CEDEAO compte en son sein 15 pays qui représentent une superficie de 5,1 millions de km², un nombre d’habitants de 335 millions et un PIB de 637 milliards de dollars.
Huit Etats de la sous-région (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) constituent déjà l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) qui utilise le franc CFA. Chacun des sept autres pays a sa propre monnaie.
Le franc CFA est symboliquement perçu comme un vestige de la colonisation française et plusieurs veulent s’en débarrasser. Le projet de la monnaie unique offre ainsi une porte de sortie aux pays de la zone Franc dans la sous-région ouest-africaine.
Cependant, nombreux observateurs soulignent qu’il est peu probable que les citoyens de la zone CEDEAO disposent déjà de la monnaie unique en 2020, dans la mesure où une banque centrale pour émettre l’éco n’est pas encore établie.