Après des mois de réticences, le Nigeria a finalement décidé de parapher l’accord portant sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Le Nigeria signera l’accord sur la ZLECA, lors du sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), qui se tient du 4 au 8 juillet à Niamey, la capitale du Niger, a annoncé la présidence nigériane.
Le pays cherche à tirer parti des négociations en cours pour obtenir les garanties nécessaires contre la contrebande, le dumping et d’autres risques ou menaces, indique un communiqué de la présidence, qui précise que la signature de cet accord est le résultat de larges consultations tenues au niveau national.
«La priorité sera désormais, de mener des négociations pour garantir des garde-fous contre la contrebande, le dumping social et autres menaces économiques», souligne la présidence nigériane.
«Notre vision pour le commerce intra-africain est la libre circulation des produits fabriqués en Afrique», a déclaré le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, cité dans le communiqué de la présidence.
Buhari avait exprimé son inquiétude quant à la possibilité pour les pays voisins d’inonder le Nigeria de produits à bas prix, venant d’autres continents, et de nuire aux efforts visant à redynamiser l’industrie nationale et à développer le secteur agricole au Nigeria.
Le Nigeria usera de ses dotations factorielles (pétrole qui représente 40% du PIB et de son capital humain riche de 196 millions d’habitants) pour saisir les opportunités qu’offre cette zone qui deviendra bientôt le plus grand marché unique du monde.
Le Nigeria, plus grande économie et première puissance démographique du continent, a été l’un des pays les plus récalcitrants à la signature de la ZLECA. Sa décision de rejoindre le bloc renforcera considérablement son influence, estiment les économistes.
Lorsque le Nigeria apposera sa signature sous cet accord qui est entré en vigueur le 30 mai dernier, il ne restera que le Benin et l’Erythrée à ne pas suivre la tendance.