Rahul Gandhi a annoncé hier mercredi, sa démission de la présidence du Congrès, grand parti de l’Inde, suite à la lourde défaite électorale de sa formation face aux nationalistes hindous au printemps dernier.
Cette démission était attendue depuis plusieurs semaines. Dans une lettre publiée sur son compte Twitter, Rahul Gandhi a assumé, en tant que président du parti du Congrès, la responsabilité de la défaite à l’élection de 2019.
Déjà écarté du pouvoir en 2014 par le BJP (Bharatiya Janata Party) de Narendra Modi, le Congrès n’a remporté aux dernières législatives d’avril-mai qu’une cinquantaine de circonscriptions, soit six fois moins que le BJP, qui a a obtenu une majorité historique à la chambre basse du Parlement.
Ces résultats, un des pires revers de sa longue histoire, sont des plus décevants pour un parti clé de la politique indienne depuis l’indépendance du pays en 1947 et qui lui a donné nombre de ses chefs de gouvernement, et qui se retrouve depuis, dans une profonde crise.
Le parti du Congrès est historiquement tenu par l’illustre famille Gandhi, dont le destin glorieux et tragique se mêle à celui de l’Inde. Cette démission pourrait marquer la fin de la suprématie de la dynastie Gandhi sur le parti du Congrès.
L’arrière-grand-père de Rahul, Nehru, avait été le premier chef de gouvernement de l’Inde indépendante. Sa grand-mère, Indira Gandhi, avait été assassinée alors qu’elle était Première ministre, de même que son père, Radjiv.
Agé de 49 ans, Rahul Gandhi avait succédé à sa mère Sonia, d’origine italienne, à la tête du Congrès en décembre 2017 avec pour mission de rajeunir une formation usée par sa longévité et de la ramener aux responsabilités, mission qu’il n’aura pas su mener à terme.